La châtaigne leva les yeux vers le ciel étoilé sous le toit de branchages du chêne qu’elle s’était adossée savourant la douceur de cette nuit d’été. La lumière qui baignait le jardin était d’ordinaire sublime et illuminait les obscures de ce grand parc rarement visité de la pulpeuse jeune femme.
Plus loin vers leur cave, ses habitants présents bavardaient avec animation. Il régnait dans le jardin une atmosphère de complicité avec la présence de la châtaigne, violant ce lieu pourtant interdit de s’y aventurer la nuit, le claire de lune l’hypnotisait. Quel privilège pour elle d’avoir eut l’audace de défier ce loi des cachottiers et de s’engouffrait dans la nuit telle une féline sauvage dans cet endroit emplit d'une sérénité indescriptible.
Les ombres de statues présentes lui caressaient le cuir de son corps, faisant d’elle une femme zébrée. Les yeux levés, elle les referment…inspire chaudement avant de voir défiler dans son esprit toute sa vie. Tout est si fade à ce moment, une grimace agacée. Souviens toi lui souffla une voix intérieure alors qu’elle ouvre brusquement les yeux, l’astre lunaire revient à sa vue. Tremblotante elle se souvient de tout. Désir tout oublié.
Difficile.
Danse, cadence dans son mental torturé, elle voulait sortir de cette torpeur douloureuse. Elle fut arrachée brutalement de la réalité en même temps qu’un vent violent lui gifla la nuque.
Les murs étaient recouvertes d’étranges écritures. Sans voix, elle ne pouvait qu’admirer la vue offerte à elle. Elle ravala sa salive, plisse ses yeux, les émeraudes scintillant des mille feux dans cette pièce sombre où elle se trouvait. Qu’une lueur au fond de la pièce l’attira. Envoûtée , tel une droguée rassasiée et pleinement satisfaite de sa consommation se laisse glisser vers la lumière. Son cœur battant, tambourinant. Elle se force à ouvrir les yeux. Lutte violente dans son mental. La réalité était trop loin d’elle.
Adossait à cet arbre majestueux, la tête prenant appuis au tronc de ce pilier naturel. Elle respire bruyamment. Une goutte de sueur perla à la naissance de son front. En effroi dans sa torpeur…le corporelle et la spiritualité séparer…Une âme en perdition dans ce jardin interdit.